Nicolas Visez
Nicolas Visez été recruté au PC2A en 2008 pour y développer des travaux de recherche sur la chimie atmosphérique des particules telles que les suies, les gouttelettes d’aérosol marins ou encore les aérosols organiques secondaires. Il a souhaité très tôt étudier en parallèle les réactions de polluants gazeux à la surface de grains de pollens et ceci, afin de positionner ses travaux de recherche sur une problématique majeure de santé publique : l’allergie. Ce qui n’était qu’une originalité parmi ses travaux de recherche est devenu son unique thématique de recherche vers 2014-2015. Le grain de pollen est en effet une particule atmosphérique bien particulière, et fascinante, à bien des égards.
L’objectif ultime est de décrire l’état du grain de pollen tel qu’il est respiré et de relier cet état avec la sensibilisation allergique et les symptômes de l’allergie et de l’asthme.
Le pollen utilisé dans ces travaux peut être pollué artificiellement en laboratoire. Ce mode d’exposition permet de contrôler les conditions de pollution et de fournir des indications sur les modifications à l’échelle moléculaire. Des collaborations avec des biologistes et des immunologistes permettent de comprendre les effets sanitaires des altérations liées à la pollution. Les travaux ont porté sur les effets du dioxyde d’azote sur la fléole des prés (Chassard et al., 2015) et sur les effets de l’ozone sur le pollen de pin d’Alep (Naas et al., 2016), du bouleau (Zhu et al., 2018) et de la fléole (Farah et al., 2020 a et b).
Le pollen est également récolté directement dans l’atmosphère ou sur la plante. Ces études sont plus complexes que les pollutions artificielles mais elles permettent de documenter l’état du grain de pollen dans des conditions atmosphériques locales bien caractérisées (Choël et al., 2020). Sont également développés des travaux sur la rupture du grain de pollen, avec notamment la proposition d’un mécanisme original de rupture par l’action du vent lors de la pollinisation (Visez et al., 2015).
Nicolas Visez a rejoint le LASIRE en septembre 2021 pour y travailler en collaboration avec Marie Choël, un faisceau de recherches sur le vieillissement atmosphérique du grain de pollen allergisant er sur les effets combinés entre polluants atmosphériques oxydants (NO2, O3) et l’augmentation de la concentration atmosphérique en CO2. Ces travaux visent à exposer aux polluants, non plus seulement le pollen, mais la plante pendant toute sa vie jusqu’à la pollinisation.
L’UMR 8516, LAboratoire de Spectroscopie pour les Interactions, la Réactivité et l’Environnement (LASIRE) est une unité mixte de recherche dont les établissements tutelles sont le CNRS et l’Université de Lille. Le laboratoire est rattaché principalement à l’INstitut de Chimie et secondairement à l’INstitut Écologie et Environnement du CNRS.
Physico-chimie de l’Environnement (PCE)
Au sein du LASIRE, l’équipe PCE développe sa recherche autour de 4 thématiques principales :
- L’étude des processus fondamentaux dans les milieux naturels à l’aide de modèles chimiques et biologique de laboratoire (J.-P. Cornard, H. Frerot, A. Le Person, M. Pauwels, A. Moncomble & Y. Tobon)
- L’étude de l’origine, du devenir, de la spéciation et de l’impact des contaminants dans les systèmes naturels (eau, aérosols et sédiments) à l’aide d’outils d’observation innovants (G. Billon, M. Choel, J. Criquet, Y. Kadmi, L. Lesven, S. Net, B. Ouddane, PJ. Superville, Y. Tobon & N. Visez)
- L’étude des processus de traitements et de potabilisation de l’eau (A. Boughriet, J. Criquet, Y. Kadmi, B. Ouddane, S. Net & M. Wartel)
- L’étude de l’adaptation aux changements globaux (A. Estevez-Torres, H. Frerot & M. Pauwels).