community coalescence
Matthias Rillig, directeur du laboratoire d'écologie végétale de la Freie Universität de Berlin, a inventé le terme de "coalescence communautaire" pour décrire ce phénomène : une rencontre aléatoire de communautés de micro-organismes provenant de différents biotopes. Les études sur la coalescence des communautés menées au Rillig lab montrent comment différentes communautés de champignons évoluent ensemble dans un espace limité et partagé : la boîte de Pétri.
Avant que je ne connaisse ce terme deux ans plus tard, nous avions mis au point ce protocole avec le microbiologiste de l'équipe d'Orsay, Ludwig Jardillier. Il avait déduit que différents biotopes devaient cohabiter sur l'écorce, en se référant aux différences de températures du tronc captées par la caméra thermique... et ce monde de micro-organismes est encore mal connu.
Une série de vues microscopiques de ces "community coalescences" ont été réalisées au microscope confocal à Gif sur Yvette en 2016. Une de ses vues, imprimée à une grande échelle, telle une météorite dans l'espace, devient un paysage ouvrant sur des espaces infinis.