Se planter, performances et ateliers
Ateliers
Dans un espace protégé, une série d’écrans diffuse des films issus de laboratoires scientifiques en image par image. Ils montrent différentes plantes se redressant et mettant ainsi en jeu différents tropismes : la proprioception, la gravitoperception, la photoperception.
Des plantes en pots accompagnent les écrans et les «végétalisent».
En s’inspirant de ces films et sur une bande son appropriée, Emilie Pouzet propose une traversée sensible et sensorielle du geste dansé, en relation directe avec les éléments naturels qui nous entourent. Cet atelier pour dix à douze personnes est basé sur l’observation-organisation du mouvement des plantes. Entre temps d’échanges et de pratiques, il s’agit d’explorer ensemble différentes organisations de mouvements afin de visiter, goûter puis activer une danse avec les plantes, inspirée des plantes : respirer, sentir la lumière, le vent, le sol, les micro-mouvements qui en découlent.
Ces notions et découvertes de mouvements en dialogue avec la plante invitent ainsi à changer nos perceptions des éléments naturels et à décloisonner /ouvrir / élargir notre rapport au vivant.
Conférence
Cette conférence d’un genre particulier est une invitation pour le public, et pour la lectrice, à se couler dans la posture d’une plante soumise aux éléments. Les humains doivent alors adapter leur position et leur écoute à ce texte inédit de la philosophe et poétesse.
Les plantes bougent, les plantes activent des compétences et des analyses très fines de leur environnement pour s’adapter. Ensemble nous allons le vivre par tous nos sens.
Des agrès permettent de mettre nos corps en position penchée en avant ou en arrière, en mettant en jeu différemment nos muscles et notre perception de la gravité. Chacun est invité à se positionner, à bouger selon les moments du texte.
Ponctuellement durant la conférence, l’activation d’un vent artificiel généré par des ventilateurs de théatre, pousse un peu plus l’expérience sensorielle.
We haven’t got toes, or feet, or knees or waists, or shoulders, or necks,
or elbows or fingers. We haven’t got a spine. We have no bones.
And so we don’t bend like you bend.
We bend with every inch of our being, into the quiet air, and into the wind, even while we sleep.
Karen Houle, 2019