Mélodies en sous sol
Humus grouillant, craquements de glaciers, symphonies cristallines… Quand les artistes révèlent la bande-son de la planète, nos oreilles découvrent un monde inconnu.
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Se planter avec l'aralia est une proposition pour se connecter par la plante de nos pieds aux signaux vitaux d'une plante.
Le tapis de laine invite à se déchausser pour se planter devant un aralia du Japon. Dans les pods du tapis, un dispositif permet de ressentir sous la plante de nos pieds les signaux électriques qui traversent la plante traduits en vibrations de différentes intensités. Des feuilles de cuivre permettent également de nous connecter à notre propre activité électrique.
Se planter est une sculpture en céramique en forme de gants/racines, comme une invitation à mettre les doigts dans la terre. C’est aussi une expression qui signifie échouer. Il existe en français d'autres expressions, se référant au monde végétal, avec un sens négatif lié à l'immobilité, au manque de réaction : végéter, prendre racine.
Le sol est à l'origine de la vie sur Terre, et son étude révèle une complexité que les humains n'ont pas fini d'explorer. Portrait de sols est une série en cours, utilisant la méthode de la chromatographie. Les images rondes sont réalisées à partir d'échantillons de sols prélevés différentes régions où l’artiste séjourne. Le mot « portrait » fait ici aussi référence à cette méthode, la chromatographie, utilisant la séparation de substances dans un mélange, puis la révélation sur papier dans un procédé proche de la photographie argentique.
Trois sculptures extérieures diffusant des enregistrements de terres du campus de Cornell.
Pièces en papier mâché et terre réalisées avec l'aide de deux doctorantes, KAR Robinson et Shiyi Li et contenant des échantillons de végétaux des différents milieux écoutés.
Exposition sur l'Ag Quad en 2019
À partir de 3 secondes d'enregistrement d'un sol, un paysage à regarder. Impression sur papier à partir du logiciel Raven, développé par le Cornell lab of ornithology.
Une sculpture comme une pièce de mobilier pour écouter et voir des composés discrets du bouleau.
Les graminées disséminent leur pollen grâce au vent, on dit alors de lui qu’il est anémophile.
Une rosace de graminées sèches, récoltées dans le jardin de l’artiste, soutient une centaine de larmes, dans lesquelles du pollen est enchâssé. Ces larmes sont en savon et flottent au-dessus de nos têtes dans un nuage translucide.
Elles sont une étape d’un travail en cours pour imaginer comment faire famille à nouveau avec le pollen porté par le vent allergène , en imaginant pouvoir en découvrir des usages de soin.
Un espace évoquant l’univers de la magie convoque trois colonnes de bois de bouleau formant un écrin à trois cylindres de verre qui paraissent luminescents devant des toiles imprimées. En s’approchant, le visiteur perçoit à l’intérieur des tubes comme un nuages évoluant doucement en tourbillon. Ces petits phénomènes météorologiques sont des vols de pollen de bouleau rendu visible par une alternance de ronde et de phase de repos où le pollen sédimente par gravité.
2km4_pour une écologie joyeuse est un projet qui réunit artistes, scientifiques et habitant.es / locaux du territoire sur un arpentage de 2 km 4 du campus d’Orsay au Plateau de Saclay autour de formes d’attention aux vivants. Pour une écologie joyeuse est un projet au long cours porté par SIANA et propose de dépasser la simple dénonciation de la crise écologique, le sentiment d’impuissance, voire la détresse qu’elle peut engendrer pour aller vers le changement de relation au vivant et aux vivants par une approche corporelle et sensible de chacun d’entre nous.
Guillaume Hutzler appartient à l'équipe COSMO (COmmunications, Spécifications et MOdèles) au sein du laboratoire IBISC (Informatique, Biologie Intégrative et Systèmes Complexes).
Ses intérêts de recherche s'articulent autour des systèmes multi-agents et se développent selon trois axes complémentaires.
Le principal fil conducteur de mes activités de recherches depuis ma thèse concerne la
compréhension du fonctionnement carboné et azoté du système plante-sol en lien avec différents
facteurs biotiques et abiotiques : contraintes environnementales (CO2, sécheresse, disponibilité en
azote), âges, espèces (arbres, herbacées), gestion (fauche en prairie, éclaircie en forêt…). Ainsi
mes compétences se situent à l’interface entre l’écophysiologie végétale, la biochimie des plantes
et l’écologie des sols.
La biomécanique est l'exploration des propriétés mécaniques des organismes vivants ainsi que l'analyse des principes de l'ingénierie faisant fonctionner les systèmes biologiques. Elle traite des relations existantes entre les structures et les fonctions à tous les niveaux d’organisation du vivant à partir des molécules, comme le collagène ou l’élastine, aux tissus et organes. La biomécanique caractérise les réponses spatio-temporelles des matériaux biologiques, qu'ils soient solides, fluides ou viscoélastiques, à un système imposé de forces et de contraintes internes et externes.
La foliole (du latin foliolum, « petite feuille »), parfois appelé penne ou pinnule, est une pièce foliaire constituant une des parties du limbe d'une feuille composée. La foliole a la même structure interne que le limbe.
Comme les êtres humains et les animaux, les plantes sont dotées d'une capacité de proprioception, c'est-à-dire qu'elles ont une perception de leur propre forme et posture, leur permettant de contrôler leurs mouvements et de maintenir leur droiture. Des cellules spécialisées permettent ainsi à la plante de percevoir sa courbure, de connaître son inclinaison, afin de mettre en oeuvre un processus de redressement, lorsque le végétal a été incliné par une tempête par exemple.
Grâce à cette capacité de proprioception, mêlée à leur sens de la gravité, les arbres peuvent par exemple réorienter leur mouvement au cours de leur croissance, afin de conserver leur équilibre.
En physiologie végétale, un tropisme est une réaction surprenante des organes d'une plante (racines, tiges, feuilles, fleurs, etc.) à une anisotropie du biotope.
La lumière et la gravité sont les deux principaux facteurs du milieu respectivement responsables des phototropismes ou héliotropisme et des gravitropismes (aussi appelés géotropismes). Le chémotactisme en est une autre forme.
Humus grouillant, craquements de glaciers, symphonies cristallines… Quand les artistes révèlent la bande-son de la planète, nos oreilles découvrent un monde inconnu.